La Terre du Milieu : Chroniques du Quatrième Âge
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 Chronique d'une redécouverte [Prologue]

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MessageSujet: Chronique d'une redécouverte [Prologue]   Chronique d'une redécouverte [Prologue] EmptyMer 27 Fév 2008 - 17:38

P.S : Etant donné le peu de chances que l'une de vos entités se trouve en Dagorlad, j'opte pour un premier post d'introduction qui ne nécessite pas d'interaction. Cela dit, si jamais l'envie vous prend de poster à ma suite, quel que soit le personnage, je ne dirai pas non Wink

Chronique d'une redécouverte [Prologue] Marsh_10


Là où Undomiel ne porte plus son regard, la vie grouille. Au milieu des relents de mort et de désolation, elle mute peu à peu, et en son cœur, toute trace de bienveillance tend à disparaître, définitivement. La chaleur des rayons de soleil sur sa peau lui est désormais inconnue, au même titre que tout sentiment pur. Il semblerait qu’à l’instant même où le regard d’Undomiel fut dévié, la vie existante en ces lieux ait trouvé la cécité la plus complète, sans espoir de guérison.

Depuis des temps anciens, à la frontière du mémorable, une forme de vie parvient pourtant à subsister dans les relents d’agonie et les griffures du froid de ces terres. D’elle même, elle les nomme terres de Dagorlad, souvenir fugace d’une gloire inespérée, atteinte, chérie. Au fil de ses pérégrinations, elle rencontre les marques du passé et sourit de les voir éteintes à jamais, intactes. Elle qui a traversé maints hivers, et vu de ses yeux éveillés l’évolution du monde, ne cessera jamais de s’extasier devant les témoignages de ces interactions depuis longtemps retournées au néant.
Elle se nomme Yburiath. Ni femme, ni naine, ni même elfe. Sindar. Dernière descendante de la lignée d’Elwë et Melian. Une lignée longtemps haï, décimée, car son ambition l’avait trahie. Contrainte à l’exil, l’enfant des Sindar subit son repentir, sans jamais se morfondre, en attendant seulement que l’heure du retour soit sonnée. Un retour vers l’Ouest, par les terres des hommes, des elfes, et finalement des hobbits, jusqu’à atteindre les havres gris. S’asseoir sur la berge, respirer l’air de la mer, et rêver de cet Aman qui sera à jamais interdit à ceux que l’on appela par assimilation les Teleri.
Elle est lasse. Lasse de cette existence où seule sa dextérité dans le maniement de l’arc lui promet subsistance et activité. D’ici peu, elle prendra le chemin du Gondor. Cette terre qu’elle n’a pas foulé depuis des siècles. Dans son sommeil, elle rêve déjà d’étendues, sans la moindre trace de verdure à l’horizon, mais qui laissent entrevoir la cité blanche.


*Im gelir ceni ad lín* (Je suis heureuse de vous revoir)

Le fin manteau des songes préserve l’enfant des Sindar, jusqu’à ce que l’épreuve du retour soit imminente. Des siècles ont passés sans qu’elle n’ait plus eu de contact avec qui que ce soit, venant de l’Ouest. Peut être, une fois le royaume des elfes pénétré, reconnaîtra-t-elle quelques visages anciens, gravés dans le marbre. Mais ils ne seront que goutte d’eau dans l’immensité de la mer. Un monde nouveau s’ouvre à elle. Puisse-t-elle avoir la ténacité nécessaire pour le faire sien.

Dors. Dors, fille des Sindar.
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