atterrisage forcé...

Throkmaw ne pouvait que planer et son vol était irrégulier. Depuis qu'il s'était jeté du haut de la Cite Blanche, il s'était cru capable de battre des ailes, malgré leur état. Il avait surestimé ses forces restantes.
Le cuir de ses membrures étaient lacérées, ne lui permettant pas de se maintenir longtemps en vol. Ses ailes n'avaient plus prise sur l'air.
Il avait espéré atteindre la puissante chaîne des montagnes, frontière entre le Mordor et le Gondor.
La fatigue avait gagné avec rapidité son corps, le faisant soupirer d'épuisement. Ses blessures ne saignaient plus, mais la flèche de l'Eldar et la plaque de brûlure de son épée le faisait souffrir horriblement, sans compter les multiples coups de griffes lacérant son dos et son poitrail. Par endroits, des écailles avaient été arraché, mettant à nue sa chair vulnérable.
Une cité en ruines apparut à ses yeux troublés d'épuisement. A l'architecture, elle avait dû appartenir au Gondor.
Pas l'ombre d'un habitant.

*Mes sens doivent me trahir*

Il n'avait pas le choix. Il devait se poser pour reprendre des forces et guérir à tout prix. Il ne pouvait pas mourir aussi bêtement de ses blessures. Il voulait sa revanche sur ceux qui avaient provoqués sa chute.

Le sol se rapprochait rapidement. Le dragon noir tenta tant bien que mal de ralentir sa course. Il y arriva, mais ses postérieurs se dérobèrent et il finit son atterissage sur le ventre.
Au bord de l'évanouissement, le vers se remit debout, chancelant. Ses yeux se dardèrent un instant sur Minas Tirith

*J'espère qu'ils ne m'ont pas vu....*

Si le Gondor le détectait, il serait une proie facile pour les soldats, avec leurs lances aux pointes brillantes. Même un gobelin pourrait l'achever... Cette pensée augmenta sa haine, lui donnant un semblant d'énergie.
Il remarqua le reste d'une grande bâtisse en ruine, doté d'un reste de coupole, pouvant l'abriter. Il s'y dirigea tant bien que mal et s'écroula une fois son but atteint.
Il avait conscience de son état grave. Il lui fallait se soigner au mieux, mais comment ? Il n'avait jamais été aussi meurtrie de sa vie !
Malheureusement ses pensées s'obscurcirent et il sombra dans l'inconscience

Depuis qu'il avait quitté Fangorn, Graganos errait.
Durant plusieurs semaine, iI avait traversé tout le riddermark, marchant de nuit, trouvant un trou pour se cacher chaque jour.
Il mangeait des petits rongeurs, des grenouilles ou des racines.
Il avait cherché à rejoindre la rive Est de l'Anduin où était stationné les troupes d'Araldarion.
Mais malheursement pour lui, il était dôté d'un sens de l'orientation calamiteux. Il faut dire qu'il est difficile de s'orienter lorsqu'on est dans l'incapacité physique de voir le soleil...
Ainsi Graganos avait parcouru le pays en tous sens sans trouver le chemin direct de l'Anduin.
Il avait miraculeusement réussi à éviter les patrouilles de cavaliers qui sillonnaient le pays en quête d'orques isolés.
Mais finalement le sort fut las de le laisser tourner et finit par projetter une étincelle d'intelligence pour aider son instinct déficient.
Il mit dans l'esprit de Graganos l'idée rester à veiller lorsque le jour commençait à poindre, quitte à supporter quelques minutes la brulure du soleil.
Graganos put donc savoir où le soleil se levait et corrigeait ses déambulation de la nuit en dormant les pieds en direction du levant.
Quand il se réveillait il lui suffisait de marcher dans la direction indiqué par ses pieds crasseux pour prendre le bon chemin...
Certes il ne fallait pas bouger pendant son sommeil, mais Graganos n'avait pas le sommeil agité...

Grâce à cette "subtile" technique, il marcha plein est pendant plusieur jour.
Mais si Graganos allait vers l'Est, il ne contrôlait pas bien la latitude de son parcours.
Il se retrouva donc à dériver sans s'en apercevoir et si ses pas le guidèrent bien à l'Anduin, il ne rencontra le grand fleuve qui bien plus au sud qu'il ne le désirait.
Emergeant de la petite forêt qui borde la cité fantôme d'Osgilliath coté rive ouest, il aperçut les ruine encore magestueuses.

Graganos : "Tient... Un tas de ruine... Je ne me souviens pas de ..."

Il avança jusqu'à une porte d'entrée en ruine.

Il avait un aspect extérieur absolument déplorable. Les semaines d'érrance avaient achevé de ruiner ses chaussures qui étaient pleines de trous, sa maille n'était plus qu'un haillon et son visage, très laid d'habitude, était presque devenu supportable à regarder tellement il était couvert de poussières, de boue et d'écorchures.

Il entra dans la citée, à peine sur ses gardes lorsqu'il sentit une violente odeur indescriptible, mélange de chair décomposée et de sang macéré qui aurait pu faire fuir un elfe, mais certainement pas un orque.
Se sentant dans son élément dans cette puanteur, Graganos avança vers la source et finit par trouver le corps affalé de Throkmaw.

Graganos fit un pas en arrière en apercevant les crocs puissants du dragon avachi.

Il se prit les pied dans une pierre et tomba lourdement sur le sol.

#Bong#

Une jambière de son armure qui tenait encore par on ne sait quel miracle se détacha.

Il se releva avec difficulté en reculant.

L'être qui se tenait devant lui, malgré son état d'affaiblissement avait encore suffisament de magesté pour impressionner Graganos. Il dit de sa voix rauque et en bredouillant son parler noir qu'il maitrisait mal :

Graganos : "Garous tanak ? Gar zog toruo kaag ?"(*)


(*)Qui qu'êtes vous ? Quoi que faites vous ici ?"

Le dragon, désireux être en paix, avait tenté de cracher des flammes sur l'orc imputent mais la force lui manquait et sa tête s'abaissa, las.
De ses yeux plein de noirceur, il fixait l'orc qui venait de chuter contre une pierre. Au premier abord, il ne disposait pas d'arme et était trop maladroit pour être une réelle menace contre lui. Puis il écouta son langage hâché. Bien que faible, il était encore capable de répliquer avec agressivité

Depuis quand les orcs osent-il poser des questions à un Seigneur des Airs et des Flammes !

Puis il souffla avec un son rauque dans la gorge

Je suis ici parce que je l'ai décidé. Pars si tu ne veux pas que je ne brûle sur place !

Puis le dragon, las, commençait à enrouler la queue autour de son corps

Bien que peureux de nature, Graganos avait aussi le vice suffisament ancré en lui pour pouvoir repérer la faiblesse chez un être, fusse-t-il un puissant dragon.
Il se releva et prit le temps d'observer Throkmaw. Il remarqua que le grand corps noir était zébré de plaies béantes qui commençaient à supurer.
Des traces blanches d'infections qui signifieraient bientôt la fièvre.

Graganos demeura à observer Throkmaw quelques minutes puis finit par dire, non par compassion, mais simplement parce que cela faisait 1 mois qu'il n'avait parlé à personne, alors un dragon, un orque ou même un elfe en cette heure aurait fait son affaire :

Graganos (langue commune) : "Vous êtes blessé seigneur... vous pourriez en mourir. Je connais bien quand le sang prend cette couleur, c'est qu'on a pris le chemin de la mort..."

Le dragon voulait dormir, mais l'orc évoqua une vérité vraie. Ses plaies prenaient une mauvaises couleurs. Bien que son corps était résistant par nature, toutes ses blessures l'avaient affaibli, plus qu'il ne le pensait. S'il ne faisait rien, il allait mourir. Il plissa des yeux

*Hors de question que je trépasse d'une façon aussi détestable*

Par une longue agonie, son corps meurtri et pourrissant... Inacceptable ! Le chemin de la mort ? Il ne le prendra pas.
Un oeil se tourna en direction de Graganos. Il pourrait lui être utile pour survivre et guérir

Je suppose que tu veux me proposer quelque chose orc ?

Il avait dit cela sur un ton déplaisant.

Graganos se releva puis ne bougea plus. Il ne voulait pas risquer un mauvais coup

Graganos : "Oui.. Vous allez mourir c'est évident. A moins que... Que je ne vous trouve un moyen de soigner ces vilaines blessures...
La médecine Orque est rugueuse mais elle est très efficace, même si je ne sais pas dire quel effet elle aurait sur un... reptile volant..."

Graganos ne se souvenait plus du mot dragon, même s'il avait vu Kod Ultor, 4 semaines d'errance en avait presque effacé toute trace dans sa faible mémoire.

Le dragon plissa des yeux de dégoput. Il n'avait permis à personne de s'approcher de lui pour le soigner, même pour une créature bégigne. Il ne s'en était remis qu'à sa seule résistance physique. Mais jamais encore il n'vaiat été blessé de la sorte.

* Je n'ai pas d'autres solutions. Il est mon seul recours, même si c'est mon seul recours*

Il souffla un instant de dédain. Il devait faire plus que pitié vu son apparence maladive et agonisante.

Fais ce que tu jusges bon. Mais une chose ! Essaies de me trouver à manger si tu ne veux pas que je me serve de toi pour compbler mon estomac vide

Malgré les fières et menaçantes paroles de Throkmaw, Graganos avait bien conscience du grand état de faiblesse du dragon et il ne s'en émeuvait pas.
La pitié et la compassion ne faisait guère partie de l'arsenal des sentiments de Graganos.
S'il s'intéressait au dragon, c'était d'une part pour parler à un être doué d'intelligence ce qu'il n'avait pas fait depuis trop longtemps, mais aussi parce que l'idée d'un plan commençait à germer sous son casque de métal tordu...

Il garda le ton le plus aimable que sa voix grailleuse pouvait lui permettre.

Graganos : "Oui Messire. Manger vous fera assurément du bien, mais ça ne suffira pas."

Graganos partit en quête de nourriture. Que pouvait bien manger un dragon ?
Bien que chasseur comme tous les orques, Graganos n'était pas spécialisé dans la nourriture. Il commença à fouiller les ruines et ses environs qui grouillaient de petits animaux, comme des grenouilles et des rongeurs, et où de nombreux oiseaux avait fait leur nid.
Il y avait aussi la rivière où l'on pouvait pêcher, mais Graganos n'aimait pas l'eau, il s'abtint donc de cette activité qui de surcroit l'aurait contraint à prendre un bain.
Pendant deux heures il chassa et fit quelques bonnes prises et d'autres moins bonnes : 5 reinettes, 1 lapin, 6 musareignes, 2 nids de perdreaux qui contenaient 4 oeufs en tout.En trébuchant, il mit le pied dans la boue du bord de la rivière et y trouva miraculeusement une dizaine d'écrevisses qui lui pinçaient les pieds.
Il repéra aussi quelques plantes aux feuilles noires et de vilain aspect qu'il reconnut comme vénéneuses et entrant dans la composition de certaines médecines orques.
Il n'y toucha pas mais en notta l'emplacement.

Ainsi chargé, Graganos revint vers Throkmaw qui s'était assoupi.

Il lui lança le lapin sur la figure (ou la gueule) pour le réveiller tout en aiguisant son apétit.

Le dragon s'éveilla avec difficulté et de mauvaise humeur. Il aimait se reposer en paix, surtout en ce moment, le sommeil lui apaisait ses douleurs. Quand sa vision loucha sur le lapin, il s'irrita faiblement

Tu n'as que cela à m'offrir ? Cela servivra à peine à me calmer le ventre quelques secondes !

Il reprit le pas sur son instinct lésé. Bien que le repas semblait plus que frugal, il aurait de quoi ne pas mourir de faim.

* Je ne dois pas me montrer exigeant, sinon il va finir par me laisser dans mon coin*

Il se surtprit de dire cela. Il soupira

AU moins c'est de la viande. Je me contenterai de ce...gibier.

Il ouvrit la gueule

Graganos regarda Throkmaw dévorer en quelques instants le gibier qu'il lui avait fallu deux heures à chasser.

*Graganos : "Quel glouton... J'espère que ça suffira pour qu'il n'ai pas envie de me bouffer..."*

Gardant toujours une distance qu'il jugeait raisonable entre lui et le dragon, Graganos regardait silencieusement les blessures de Throkmaw tandis qu'il terminait d'avaler.

Prenant un air mystérieux, il finit par dire simplement :

Graganos : "Comment vous sentez vous messire ? "

Le dragon avait presque aussitôt refermé les mâchoires et avait commencé à les avaler, pour se rendre compte immédiatement, qu'il risquait de s'étouffer, à cause de sa faiblesse

* Je ne peux même plus avaler ma nourriture*

Il en ruminait presque et pendant que l'orque l'examinait, il mâcha en quelques coups de dents et avec peine, ses proies menus. Puis il les avala. Cela lui réchauffa le ventre et surtout le coeur. AU moins, son corps n'avait pas accepté de mourir

Mes blessures se sont calmés, mais je ne crois pas que la couleur de la mort disparaisse. A moins que tu dispose de quelques remèdes pour y remédier. La chair pourrissante amène à la mort irrévocable.

Le dragon noir s'était montré plutôt calme. Il devait mettre tous les atouts de côté, même s'il devait se faire très mielleux

Voyant les difficultés de Throkmaw, Graganos ne put s'empêcher de sourire. Voir un être qui souffre était toujours pour lui une source de plaisir intense qui alimentait son sadisme intrinsèque.

Il dit d'un ton doucereux mêlé de fiel :

Graganos : "En effet messire... La faiblesse vous gagne peu à peu et la fièvre est probablement déjà sur vous. Vos difficultés à mastiquer, c'est un des premiers signes, il n'y a plus d'erreur...
Dans quelques heures il sera trop tard, à moins..."

Graganos plissa ses yeux vitreux et tapotta un peu sur son épée au côté pour se donner une contenance.

De ses yeux perçants, il avait vu son geste.

A moins de m'achever, c'est cela que tu cherches à me faire comprendre ?

Ses griffes se plantèrent à peine dans le sol. Il ne savait pas à quoi jouait l'orque

*Sa race est stupide, mais un rien peut les rendre intelligents, si cela leur profite. Je risque gros, mais il est mon unique moyen de survie...Il n'y a qu'une solution*

Intérieurement, il bouillonnait. Les paroles de Graganos avait tourné à son avantage. Sa dignité allait sans doute en prendre un coup, mais il était prêt à tout sacrifier pour rester en vie et avoir sa revanche sur le vers qu'il l'avait mis dans cet état ! Puis il soupira

Ton épée me tuera sans doute, sans mal même, mais je veillerai avant mon dernier souffle de te pourfendre avec moi. Tu es tout comme moi, tu veux rester vivant. Je te propose ceci, puisqu'il semble que c'est que tu cherches : Soigne-moi et guéris moi et je serai me montrer généreux envers toi.

Graganos retira précipitament sa main de son épée. Il dit d'un voix d'hyppocrite qui se récrie :

Graganos : " Vous achevez ? Vous n'y pensez pas seigneur... Jamais je n'ai pensé à ça..."

Une mauvaise grimace apparut sur la face difforme de Graganos. Il était excité, surtout depuis que Throkmaw avait parlé de

Quel merveille pour lui, habitué aux humiliations, que de sentir tenir à sa merci un être aussi puissant. C'était tout à la fois jouissif et inespéré...

Graganos : "Puissant prince, je serai content de vous aidez mais j'ai un problème... Je ne me souviens pas bien des compositions des remèdes. La cervelle d'un orque est si faible... Incomparable à celle d'un dragon...
Elle a besoin d'une... Stimulation efficace... "

*Graganos : "Les dragons sont puissants et .... riches. Ce grand noireau peut surement me servir à me venger et à retrouver ma bande d'abrutis."*

Graganos feignait la soumission, mais ses yeux brillaient rien qu'à l'idée de ce que ce grand être pourrait lui apporter.

Le dragon le vit entrer dans un marchandage. Cela ne lui plaisait pas vraiment. Ses menaces de le tuer en même temps que lui ne semblait point l'impresionner. Et puis cet orc avit une réflexion profonde. Nombre de ces comparses auraient fui devant lui. Graganos pensait profit et avantage. Il voyait que ses petites yeux noirs brillaient d'une certaine convoitise

*Il sait utiliser sa cervelle, trop peut-être.*

Mais cela ne signifiait pas qu'il lui devait du respect. Il était un dragon et lui un orque

Viens en au fait ! S'il te faut une preuve, je te donne ma parole d'honneur ! Une chose que je donne jamais d'habitude. Tu obtiendras de moi ce que tu désires pour rembourser la dette que j'aurai envers toi. Et une fois ma dette templie, je te tuerai point.

Il espérait garder encore de la dignité dans une vaine menace caché. Se rabaisser devant un orque, c'était plus que de l'humiliation. Mais où était passé la force de Melkor qui fait battre son coeur noire ? Qu'est devenu sa noire colère et sa puissante haine sur les êtres inférieurs ? Il devait vraiment être en train de mourir...

Sans doute que son séjour d'errance et de solitude avait stimulé en Graganos des parties de sa maigre cervelle dont il n'usait jamais avant. Mais bien entendu, il mettait sa matière grise nouvellement activée au service exclusif de sa vilennie...
Enfin aussi que l'audace dont il faisait preuve devant le dragon était tout simplement un signe de dérangement de son cerveau, ou tout simplement la manifestation de son immense bêtise : qu'est ce qu'un avorton tel que lui pouvait bien espérer...

D'un ton toujours aussi doucement sournois, il dit à Throkmaw :

Graganos : " Mmmm. La mémoire commence à me revenir. Il me semble avoir aperçu près de la rivière quelque bonne plante à feuille grasse de sève rouge qui bien préparé font de bon remède contre la mort lente..."

Et d'un ton très hyppocrite il ajouta :

Graganos : "Mais... je crois que la mémoire me reviendrait tout à fait si nous scellions un... pacte... Un pacte de Melkor bien sûr... Non pas que je doute de votre parole d'honneur, mais un pacte c'est tellement plus... stimulant "

[Hj : a toi de broder suir le pacte de Melkor. J'imagine un serment terrible avec un symbole fort qui rendrait le pacte imbrisable sans la destruction de celui qui le renie... Enfin c une idée, tu peux édulcorer si tu veux Graganos peut en avoir un idée fausse ]

Il enrageait dans son esprit. Cet orque connaissait l'ancien pacte. Il le pensait perdu à jamais de la mémoire des créature de ce monde. A l'entendre, la preuve en était que non.
Ce pacte consistait à se donner mutuellement parole sans jamais la renier, un pacte que certains dragons s'étaient appropriés pour faire pression sur des vers mineurs.
Le lien se faisait par le sang. Ainsi, si l'un des deux trahissait le pacte, il mourrait En cas de "rupture" ? Une atroce et longue agonie, comme seul melkor avait pu les imaginer. Il répugnaot ce sort. Il fallait recourir à la magie.
Le dragon noir connaissait le rituel, mais ne connaissait pas les aboutissants

Attention à tes paroles, car il sera irrévocable après. Comme je suis le jeteur de sort, c'est moi qui le concluerait. Ce sera donc à toi de parler le premier.

* Je n'ai jamais user de magie de ma vie. Ma force me suffisait. J'attend de voir le résultat...*

Mais avant tout, avant de prononcer tes paroles, il faut que nos sangs se mélangent. Une fois ce détail de fait, tu parles, ensuite cela sera à mon tour et je finirai avec l'incantation

Les yeux vitreux de Graganos se mirent à briller. Il avança vers Throkmaw, le dos à peine courbé. D'un ton crâne il dit à Throkmaw tandis qu'il s'approchait d'une des larges plaies qu'il portait sur le dos :

Graganos : "Votre sang ne sera pas trop difficile à trouver..."

Arrivée près d'une entaille côdale du dragon noir qui supurait une substance jaune et écoeurante, Graganos s'arrêta.
Il tira son cimeterre à lame tordue de son fourreau et s'ouvrit le bras au niveau du poignet.
Il pressa la blessure pour en faire jaillir le sang noir avec un grimace légère : les orques sont habitués à la souffrance

Il apposa ensuite son bras sanguinolent sur la blessure purulente du dragon affaibli.

Quand sa main se posa, le pue jaune dégulina de la plaie, tombant sur le sol et recouvrant le bras de Graganos.

Graganos se mit alors à parler d'une voix forte et en langue commune :

Graganos : "Par Melkor et par Sauron, moi Graganos, serviteur des forces obscures, jure par le sang noir de ma race de lier mon sort et ma vie à l'être auquel je mêle mon sang.
Je fais serment de tout faire pour préserver sa vie en échange de sa haute protection.
Que je sois soufflé en braise si je rompt mon serment !

KAraz Dazog ! (*) "

(*)Je le jure en parlé noir

Le dragon grimaça quand la main de l'orque se posa sur ses plaies.

* ma protection... Il a su jouer avec finesse*

Par Melkor et PAr Glaurung, le Père des Dragons, moi Throkmaw, le Fléau Noir de ces terres, jure par le sang puissant de ma race de lier mon sort et ma vie à l'être auquel je mêle mon sang.
Je fais serment d'accorder ma protection et ma puissance en gage de dette envers lui.
Que je périsse si je trahis ma parole ou si je le tue !

Le dragon vociféra intérieurement. Il venait de s'allier avec un orque infâme. Cela risquait de promettre...

Il y eu entre eux comme un léger flux de chaleur qui passa, quelque chose d'à peine perceptible. Traversant le bras de Graganos traversant ses artère pour aller jusqu'à son coeur.

Ils étaient liés...

Graganos retira son bras qu'il pansa au poignet avec un bout de tissu très sale.

Il était satisfait et dit jovialement une fois qu'il eut fini :

Graganos : "Parfait messire, je vais immédiatement chercher de quoi faire cette médecine !"

Il se mit à gambader mais s'arrêta après quelques mètres. Il se retourna et demanda d'un air un peu confus :

Graganos : "Au fait... JE me nomme Graganos, roi des orques de Minas Morgull... Comment vous appelle-t-on redoutable prince ?"

Le dragon soupira et étendit son cou sur le sol pierreux, espérant vite s'endormir dans la quiètude. Il vit l'orque presque sauter de joie

* Il va falloir que je sois poli maintenant*

Je crois m'être déjà présenté lors de la diction de mon serment !

Graganos plia l'échine avec modestie.

Graganos : "Pardonnez moi puissant fils de Glaurung, je voulais être sûr de la manière de prononcer votre terrible nom afin de ne pas l'écarfouiller par les mouvements mal formés de ma mauvaise langues..."

En fait Graganos avait simplement oublié le nom et tentait de s'en sortir ainsi...

Le dragon le fixa intensément de son regard noir

Va, Graganos, fais ce que tu as à faire. J'ai besoin de me reposer un peu

* Si je ne meure pas avant...*