préparatifs de voyage

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L'action se situe suite à la fin du repas des retrouvailles avec les deux jumeaux.

Bilbon rentra dans son petit appartement, il avait un peu bu et se sentait fatigué. Falator l'avait resservit un peu trop, comme à son habitude, les hobbits adoraient le bon vin et celui de Gondor surpassait tout. Cette journée avait été extraordinaire: son entretien avec le roi, le repas de famille, la vision de ce dragon....celà faisait longtemps que le palais n'avait connu une telle activité. Bilbon avait marqué un point avec son poeme, il en était content. Mais pourquoi ce dragon le lorgnait de cette façon là? Avec une telle insistance? C'est comme si il savait quelquechose....était ce un rejeton de Smaug???? Le vieil hobbit était mal à l'aise avec cette créature. Il se coucha dans son grand lit après avoir fait ses ablutions nocturnes. Il était là, dans le noir, repensant à tout ça....demain il commencerait à s'occuper des préparatifs pour son voyage en Rohan. Il était très excité à l'idée de visiter le pays des cavaliers, même si Ellessar n'était pas du tout emballé par son idée. Une seule chose le préoccupait désormais et étrangement celà n'avait pas émergé de l'entretien qu'il avait eu avec le roi: son état de santé et ses forces. Il était conscient de son grand âge et de sa fragilité. Rester tranquille à Minas Tirith était à sa portée, mais ce long voyage???? Bilbon se dit qu'il serait raisonnable de passer demain à la maison des guérisons pour s'entretenir avec le maitre de cette institution et obtenir un petit remontant de lui, au cas où....

Bilbon sur ces nobles considérations s'endormit paisiblement.

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Bilbon Sacquet passa une très bonne nuit, l'alcool aidant beaucoup en celà. Il se réveilla avec le lever du soleil. le ciel était sans nuage et on appercevait au loin les montagnes blanches. Le spectacle était magique. Bilbon affamé mangea sa petite patisserie du matin, c'est à dire l'avant premier petit déjeuner avec un thé chaud, dans sa chambre. Ensuite il se mit en tenue, une tenue sobre mais élégante : un pantalon vert et une jolie chemise jaune et il sortit de ces appartements.

Le palais était calme et peu de monde trainait dans les couloirs. Bilbon descendit dans la salle du matin, celle où les invités se restaurent après leur reveil. Il y avait là des spécialités gondoriennes posées sur une immense table, des patisseries très sucrées avec beaucoup de miel. Bilbon les appréciait mais son gateau favori demeurait le gateau sec à l'anis. Il prit donc le vrai premier petit déjeuner tout seul et engloutit une brioche fraiche au beurre, un régal: pour certain la soirée avait du être longue, agitée à ne pas en douter...

Bilbon était parti parmis les premiers se coucher après le repas avec les jumeaux: il dormait littéralement debout et Falator lui avait discrètement fait remarqué celà. Il avait tendance à piquer du nez naturellement et en toutes circonstances ces derniers temps

Enfin d'aplomb, Bilbon prit le chemin de la maison de guérison, il allait voir le chef de cette noble institution pour faire un petit bilan de santé avant son départ pour le Rohanet surtout, prendre avec lui quelques décoctions pour le voyage.

Il sortit enfin au grand air en dehors du palais....

Bilbon n'avait pas fait deux pas dehors qu'une voix féminine le hèla.

"Bonjour messire Sacquet! Vous voilà bien matinal!"

Sortie juste derrière lui, la dame Elendaë tenait serré tout contre son tablier un ballotin qui trahissait sa destination: les Maisons de guérison, où elle se rendait à chaque aube pour donner quelques consignes et se charger des plus gravement malades.

Manifestement de bonne humeur, l'elfe s'avança jusqu'à la hauteur de Hobbit et lui adressa un charmant sourire.

"Estel m'a dit que vous partiez à nouveau en voyage? Si c'est exact, permettez-moi de vous recommander la plus grande prudence. Nous ne voudrions pas avoir le malheur de vous voir manquer un jour à l'appel!"

Ayant ralenti sa cadence habituellement si soutenue pour permettre au semi-homme de la suivre, comme si elle avait deviné sa destination, la dame de l'Ecume quitta lentement le parvis, sans quitter Bilbon de son regard bleu aussi profond que les méandres de Belegaer.

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Bilbon appréciait la cité blanche le matin, il y avait une fraicheur dans l'air qui lui rappelait son pays, la comté. il entendit alors une voix mélodieuse derrière lui, une voix qui l'interpellait...

Bilbon vit une elfe, Dame Ellandae qui sortait du palais et qui semblait aller dans la même direction que lui. Bilbon ne connaissait pas bien cette personne...ce palais était si grand et si vivant!!! Il semblait l'avoir vu à plusieurs reprise dans la suite de la reine mais il n'en était pas complètement sure...

Bilbon: "Je vous salue gente Dame, puisse ce jour vous sourire...vous êtes effectivement bien perspicace et connaissez bien mes habitudes je le vois. Je me rend à la maison des guérisons car j'y ai à faire. Votre prévenance et votre sollicitude à mon égard me touchent beaucoup..."

Bilbon trottait derrière l'elfe dont le pas était assez soutenu, il s'essouflait assez vite ces derniers temps.

Bilbon: "...et je vois que notre roi n'a pas gardé longtemps le silence sur ce projet de voyage. Ho..il n'y a pas grand secret sur cette visite et le Rohan est devenu une région sure et sécurisée. Ma fois, je vous le promet, je ferais attention à moi. J'ai toujours eu beaucoup de chances dans mes aventures, pourquoi me quitterait elle aujourd'hui? et puis, voyez vous, j'ai bien peur que la vie pour les gens de ma race soit une maladie fatale et assez fréquemment mortelle, et je craind qu'un jour je ne sois pas à l'appel...mais dieu merci, nous n'en sommes pas encore là! Et vous que faites vous de si bonne heure? J'ai comme dans l'idée que nous allons dans la même direction... "

Bilbon était de bonne humeur et comme les gens de sa race, il pouvait parler de sujet grave avec une légèreté déconcertante...

Citation :: "Je vous salue gente Dame, puisse ce jour vous sourire...vous êtes effectivement bien perspicace et connaissez bien mes habitudes je le vois. Je me rend à la maison des guérisons car j'y ai à faire. Votre prévenance et votre sollicitude à mon égard me touchent beaucoup et je vois que notre roi n'a pas gardé longtemps le silence sur ce projet de voyage. Ho..il n'y a pas grand secret sur cette visite et le Rohan est devenu une région sure et sécurisée. Ma fois, je vous le promet, je ferais attention à moi. J'ai toujours eu beaucoup de chances dans mes aventures, pourquoi me quitterait elle aujourd'hui? et puis, voyez vous, j'ai bien peur que la vie pour les gens de ma race soit une maladie fatale et assez fréquemment mortelle, et je craind qu'un jour je ne sois pas à l'appel...mais dieu merci, nous n'en sommes pas encore là! Et vous que faites vous de si bonne heure? J'ai comme dans l'idée que nous allons dans la même direction... "

Elendaë sourit légèrement, ralentit un peu la cadence et présenta sa longue main effilée au Hobbit.

"Ce jour sera bien triste pour bien des peuples, mon ami. Et si les vies des votres sont courtes, elles n'en sont pas pour autant vaines. Croyez-moi: dans mille ans encore on trouvera des conteurs pour chanter votre histoire, ou je ne suis pas une fille de Numenor!"

Son ton était tranquille, et légèrement enjoué. Déjà assez joyeuse, la dame elfique aimait bavarder de tout et de rien avec les Hobbits en général, et bien que Falator la fasse parfois grimper au plafond, elle trouverait la Citadelle bien trop triste sans ses Semi-Hommes.

"Et vous avez raison, je me rends aussi aux Maisons, où je vais chaque jour à l'aube prodiguer quelques soins aux patients les plus gravement atteints."

Elle leva les yeux au ciel et rit.

"Vous avez bien choisi votre jour, où alors Arien a entendu dire que le célèbre Bilbon repartait en promenade! Il fait un temps superbe!"

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Bilbon était heureux de cette joyeuse compagnie et il regarda le ciel une nouvelle fois. Le bleu de l'azur était magnifique et annoncait une journée radieuse. Celà laissa Bilbon songeur...non, il ne partirait pas pour l'instant vers le Rohan mais oui.....oui oui oui.... il ferait bien aujourd'hui une petite balade dans la cité blanche, le conseil de sa compagne de voyage était pertinent. Il y avait au second niveau une petite patisserie qu'il connaissait bien et qui faisait des gateaux au miel fabuleux. Celà était un de ses péchés secret et même Falator n'était pas dans la confidence. Le maitre artisant qui la tenait venait du pays de la mer, de Dol Amroth précisément, il se nommait Bor Canimon. Ce personnage avait un grand talent, son seul défaut était de tenir une boutique modeste bien trop loin du palais. C'est surtout le retour qui inquiétait bilbon car la pente était dure...à remonter...mais en prenant son temps et avec des provisions, celà était un défi jouable et possible. Cette pensée organisa et planifia ainsi la journée du hobbit. Bilbon regarda à nouveau Elandae:

Bilbon: "Vous êtes bien courageuse ma Dame et c'est une chose admirable que vous faites là. Chez les hobbits, nous n'avons pas une telle institution de médecine. Par contre nous avons des maitres en connaissance des herbes et des remèdes contre les maladies. Ce sont gens précieux et utiles et si des personnes méritent une attention, elle doit leur revenir, car il soulagent inlassablement et discrètement les maux de chacun. Ce sont eux les vrais héros de l'histoire tout comme vous et les conteurs devraient vous accorder plus d'attention. On devrait moins vanter les talents des pourfendeurs de dragon et un peu plus l'art de ceux qui soulage le mal des fatigués du quotidien, voilà ce que je pense madame et pour celà vous mériteriez qu'on vous rende hommage.

Ho! Je parle je parle et nous voilà déjà arrivé au seuil de la porte de cette noble maison! Le temps passe si vite en votre compagnie, le chemin m'a paru bien court et, comme par magie, je ne ressent nulle fatigue après cette sympathique promenade".

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Bilbon salua alors la Dame et pris congé d'elle. Il entra alors dans la longue batisse blanche faite de pierres calcaires travaillées et ouvragées. Sur le fronton du mur, les plantes médicinales étaient nommées et symbolisées par une petite sculpture fine et discrete. bilbon aimait beaucoup cet endroit, simple et fonctionnel. L'intérieur de la maison était assez sombre, surtout la partie herboristerie. Il y avait là un grand comptoir en acajou ornée par une grande barre en laiton dorée. Les étagères derrière étaient faite en bois précieux également et remplies d'innombrables bocaux. Les pots étaient fait dans une jolie faience et portaient tous un nom. Bilbon connaissait quelques noms de plantes qui étaient indiquées ca et là...Une odeur fringante émanait de la pièce et chatouilla les narines du maitre hobbit...

Il n'y avait personne ce jour là, ce qui soulagea Bilbon. Il se sentait souvent perdu entouré d'humains et n'aimait pas être ainsi noyé dans la foule. Il vit le maitre de la maison occupé dans une petite pièce attenante non loin de là et alla le saluer.

Bilbon: "Je vous prete le bonjour par ce joyeux matin, maitre, je viens vous voir pour prendre quelques remèdes car j'ai un long voyage à faire et ma santé n'est plus aussi florissante qu'avant".

Bilbon eu ainsi un entretien...un peu long et fastidieux au gout de Bilbon. Il reçu maintes recommandations et aussi deux ou trois sermonts, qui le froissèrent un peu....

*Si j'écoutais ces diables de médecins je ne mangerais plus que du pain sec et de l'eau...ils n'y connaissent rien en santé hobbit et PIS C'EST TOUT*

Une fois la corvée faite, Bilbon sortit de la maison de guérison avec allégresse. Il connaissait une petite patisserie au second niveau qui faisait des gateaux au miel sans pareil. Il y passerait, descenderait aux écuries pour réserver un poney pour son périple puis remonterait tranquilement vers le palais...pour le déjeuner...il était assez content de son coup. il avait récupéré dans son petit sac quelques racines et quelques herbes qui l'aiderait à tenir le coup durant son voyage pour aller jusqu'au Rohan.

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Bilbon était allongé sur son lit et pensait aux préparatifs de son voyage: Tout était fin pret: le poney qui lui était réservé était en pleine forme. Ce compagnon de voyage avait l'air d'etre loyal et fidèle. Il avait un bon air, était tout gris et bien gras, ce en quoi il ressemblait à Bilbon. Les vivres avaient été déposées dans un sac, les ustensiles de cuisine dans un autre, une petite tente et une couverture dans un troisième. Rien ne manquait.

bilbon se leva et regarda par la fenetre: Il faisait beau ce matin là, le ciel était clair et nulle nouvelle sombre et obscure ne ternissait la joie du vieil hobbit. Tout était bien dans le meilleur des mondes: enfin il allait partir et vivre une aventure, ENFIN!

Bilbon mit avec émotion sa vieille tenue de voyage qui était toute délavée et un peu trop grande pour lui. Des souvenirs émouvants vinrent à lui lorqu'il enfila ces vetements usés par les intempéries et le temps: il se revoyait mettre en toute urgence ce manteau pour courir avec précipitation au rendez vous que Gandalf et Thorin lui avait filer au dragon vert il y a si longtemps. Que d'aventures...que de péripéties....il enfila également sa petite cotte de maille en mythril et Dard qu'il cacha habilement en dessous.

Curieusement, à la fin de la guerre de l'anneau, Frodon avait tenu à ce que son oncle récupère ces biens: "ils me rapellent trop de mauvais souvenirs" lui avait souffler Frodon, "vos aventures et les miennes ne sont pas les même et je souffre d'un mal dont nul ne pourra ici me guérir, seul l'oubli et le temps pourront m'aider peut etre à m'en sortir"....

*Pauvre petit* pensa bilbon une larme à l'oeil. *pauvre neveu, dans quel pétrin t'ais je mis....*

Bilbon releva la tête: il avait une mission à accomplir, il se ressaisit. nul besoin de se morfondre, ce qui était fait était fait et même pas mal fait au bout du compte, Sauron avait été détruit et depuis le monde allait mieux.

*Bon, tout est bon, je n'ai plus qu'à aller saluer les enfants, la reine et le roi et cette canaille de Falator, si je le trouve*

Bilbon quitta alors ces appartements pour se rendre dans ceux de la famille royale, qui était à l'autre bout du palais.

HRP: si quelqu'un veut dire au revoir à bilbon c'est maintenant.....ensuite il sera trop tard, il sera sur la route...

Le premier individu qu'il croisa sur la route de la chambre royale fut précisément la deuxième canaille Hobbit qu'on y pouvait croiser : Falator Brandebouc en personne.
Lui avait la mine fraiche comme l'on toujours les Hobbits après une soirée de ripaille.
En le voyant il s'arrêta puis s'exclama :

Falator : "Tiens mais qui vois-je donc trottiner ainsi dans ce blanc couloir ?
Ne serait-ce pas le plus vieux lâcheur que la Comté eut jamais porté ?
Et oui moi aussi je sais, mais c'est différent vous me connaissez : je sais tout. "

Il regarda Bilbon des pieds à la tête et lui trouva un air plus jeune qu'hier soir : il fallait croire que l'idée du départ l'avait rendu plus lumineux ce bon vieux Bilbon. Il le railla d'une voix joyeuse :

Falator : "Alors vénérable Bilbon...
N'éprouvez vous point de honte à faire ainsi par jouet de votre seul caprice, diminuer de moitié la population Hobbitite de la capitale du Monde ?
Comment feront-ils tous ces hommes pour correctement mettre un pied devant l'autre désormais, hein ?
Vous les connaissez comme moi, vous savez ce qu'ils sont sans nous...
Alors pendant que monsieur l'illustre centenaire courera les prairies et les ruisseaux chantants, moi j'aurai double besogne pour que le monde tournât bien rond.. C'est totalement inique.
Je ne vous recommanderai pas aux Valar s'il m'est jamais donné de les voir un jour. Foi de Brandebouc !"

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Bilbon: "Bien le bonjour....ho la , ho la jeune homme..comme vous y allez ce matin, vous etes vous levez du mauvais pied? Dites moi dites moi : "vieux", "vénérable", non mais non d'un petit bonhomme! Depuis quand un Brandebouc, aussi honorable soit'il et introduit dans les plus hautes sphères du pouvoir se permet t'il de telles allusions sur mon age? Et qui plus est, en s'adressant au chef de clan des Sacquet? Je vous ai connu beaucoup plus subtile et fin dans le maniement du langage mon ami. De plus les Sacquet sont gens estimés en pays hobbit et vous devriez avoir plus de retenu en vous adressant à un chef d'une si prestigieuse famille....

Bilbon (rigolant en se grattant le ventre): "Vous voyez bel enfant, plus jeune, l'objet favori des sarcasmes de mes interlocuteurs était ma petite bedaine, un peu trop proéminante au gout de certains (on se demande pourquoi). Depuis que quelques cheveux gris (forts rares) se sont égarés dans ma tignasse (fort abondante)...et bien c'est mon age qui est le centre des remarques et tous on oubliés depuis de critiquer ma corpulence, ce qui est agréable. Tout ceci est fort curieux au bout du compte, ne trouvez vous pas? J'ai une théorie: je crois que les gens s'ennuient. Ne sachant quoi faire, ils passent leur temps à discuter sur le dos de leur petit camarade, voilà tout. J'ai un peu peur que vous soyez tomber dans cette catégorie cher ami.

Quand à mes caprices je les revendique...mais si on vous écoutait tous, il faudrait que je me mette au régime sans sel (quelle horreur), boive de la tisane et passe mes journées allongé dans les jardins du roi pour me reposer de je ne sais quelle fatigue..et encore...pas en plein soleil de peur d'etre indisposé...ils sont tous devenu gaga avec moi....

Je pensais que le gout de l'aventure courait encore dans les veines des Brandeboucs....je vois que je me suis trompé...quoique...

Bilbon avec un regard de malice: "J'ai bien peur que le roi et son entourage se soient embourgeoisés. A force de vivre dans le luxe et les ors du palais, il y a encroutage. Notre roi ne voyage plus, il prend racine. Et si vous voulez venir avec moi et bien venez....ce sera une grande joie pour moi de vous avoir à mes cotés. Je trouve que vous avez besoin de prendre des vacances. vous avez le teint pale...pour etre franc je crois que votre boss est un vrai tortionnaire, vous etes trop conciliant. Il vous fait travailler 70 heures par semaine, c'est totalement illégal, non?"

Feignant l'irritation, Falator répondit par jeu :

Falator : "Chef du clan Saquet, chef du clan Saquet... Votre mémoire vous jouerait-elle des tours à ce point que vous oubliiez que c'est à Frodon que vous avez transmis la charge du clan désormais ?
Et c'est heureux, car un clan Hobittique n'a guère besoin d'un chef à ce point atteint de bougeottisme qu'il lui faille passer sa vie à courrir par monts et pas vaux.
Quant à votre "théorie", toute vénérable que soit la tête qui l'a produite j'ai bien peur qu'elle soit erronée en ce qui me concerne pour les mêmes raisons.
Un Hobbit ne PEUT PAS s'ennuyer où qu'il se trouve car les Hobbits aiment la fixité. Vous êtes une exception maître Bilbon, c'est vous qui vous ennuyiez dès que vous rester plus de deux mois en un même lieu.
Puisque vous parlez de mon sang et bien non je n'aime guère l'aventure, en cela je suis bien de ma race, mais j'ai trouvé ici un exil qui me plait auprès de gens qui me plaisent et puis... j'ai une dette à payer."

Falator regarda Bilbon avec un sourire.

Falator : " Vous dites des sottises maître Bilbon, mais je vous pardonne parce que vous êtes vous. Vous êtes resté trop longtemps dans les caves avec les parchemins pour bien connaître l'activité intense de cette cour et de son souverain.
Dommage...
J'apprécie votre offre mais je dois la décliner, j'ai trop à faire pour le Roi qui a, comme je vous le disais, grand besoin de mes services.
Il y a ceux qui courrent le monde et il y a ceux qui le gouvernent, chacun son aventure et aucune n'est plus méprisable que l'autre.

Alors je vous dois vous souhaiter bonne route et de trouver ce que vous chercher.
Evitez juste d'aller à l'Est car cela pourrait chauffer là bas sous peu.
Si vous cherchez le Roi, sachez qu'il se restaure dans la salle du trône."

Invité

A l'évocation de Frodon le vieil hobbit se troubla et sa mine se fit sévère. Falatar se trompait bien entendu, ce n'était pas parce que Frodon était usufruitier de Cul de Sac qu'il était le chef du clan des Sacquet pour autant, un titre qui plus est purement honorifique...équivalent chez les humains au titre de "doyen de la famille ou encore chef de famille". Bilbon était pourtant troublé. Celà faisait très longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles de son neveu. Celà faisait longtemps aussi que Frodon n'était plus ce jeune hobbit enjoué qui faisait la joie de Cul de sac par son amour de la vie. L'anneau l'avait brisé, usé plus que nul autre...Frodon était devenu gris et replié sur lui...et Bilbon était le dernier au monde à pouvoir l'aider dans cette tache de reconstruction du soi.

Perdu dans ces pensées, Bilbon arriva par automatisme devant le roi qui se restaurait dans la salle du trône (une drole d'ahbitude...). Il le regarda, l'air absent et triste. Les paroles de Falator venaient de réveiller en lui un soucis et une inquiétude depuis trop longtemps endormis.

Aragorn roi du Gondor et de l'Arnor se tenait là...

Bilbon: "Majesté, je viens vous dire que je m'en vais, je vais vous quitter...pour un certain temps...je vous prête le bonsoir tout simplement...nous nous reverrons assurement..."

Sujet: Re: préparatifs de voyage Lun 10 Sep 2007 - 0:56

Aragorn se restaurait modestement sur une petite tablette qu'on avait déposée à cet effet.
Cette petite collation matinale lui permettait de se bien préparer à ses rudes journées bien remplies. Surtout il était seul et tranquille pendant ces quelques instants. Le protocole à Minas Tirith n'était pas excessif mais le Roi de la Terre reste le roi de la Terre et il a toujours beaucoup de choses à faire et pourtant ses journées font 24 heures comme tout le monde...

Aragorn aperçut Bilbon. Il savait pourquoi le vieux Hobbit venait.
Il posa la coupe qu'il venait de porter à ses lèvres et lui dit d'une voix amicale :

Aragorn : " Alors mon vieil ami, votre décision est donc prise et vous nous quittez.
J'en suis peiné croyez le.
Il n'y a rien que puisse dire le Roi du Gondor pour vous faire reviser votre jugement ?
L'argument de l'âge n'ayant aucun sens, n'en existe-t-il pas un autre qui soit pertinent et qui puisse vous faire fléchir ? "

Invité

Bilbon Sacquet écoutait attentivement parler le grand roi Ellesar du Gondor, mais c'était surtout "l'ami " et ses paroles qu'il entendait et qui touchait profondément son ame. Il avait passé de longues années dans la cité de Minas Tirith et rarement il avait été aussi heureux et en paix avec lui même. Ses amis étaient là, sa vie aussi. Il avait connu des joies et des peines, mais surtout, il avait partagé des moments rares et précieux qu'il n'avait jamais connu avant, durant sa longue vie d'hobbit rentier à Cul de Sac. Quitter cet entourage, sa véritable famille était pour lui un déchirement. Son coté "Sacquet" hurlait à l'idée de prendre la poudre d'escampette et de briser le petit confort quotidien, la gentille routine qui s'était installée dans sa petite vie.

Il y avait aussi une autre voix qui avait tres tres longtemps sommeillée en lui. Elle s'était tue et avait laisser faire, enquistée qu'elle était dans les dorures du palais des rois du Gondor. Les voyages virtuels que Bilbon faisaient en lisant les livres de la salle des archives l'avait anesthésié. Aujourd'hui elle dominait à nouveau l'esprit de Bilbon: son gout des voyages, sa passion pour la découverte d'horizons inconnus avait repris le dessus. Sa détermination était totale.

Bilbon: "Cher ami, je vous respecte et j'entend la vos paroles qui sont comme d'habitude fort sage et précieuse. Contrairement à ce que vous pensez, l'argument de l'age a beaucoup de sens au contraire. Je suis vieux et je deviens jour apres jour de plus en plus faible, les médecins de la maison de cure sont formels. Mon temps parmi vous, dans le monde des hommes, tend vers sa fin. J'ai atteind un age plus que respectable, il est même inespéré pour un hobbit. Bientot je ne pourrais plus bouger et je serais un vieillard impotent, celà n'est plus qu'une question de mois ou de quelques années. J'ai un dernier voyage à faire voyez vous, avant que les feuilles de l'automne ne m'enporte définitivement. J'aimerais revoir les grands horizons, peut etre découvrir d'anciens grimoires à Orthanc. J'aimerais surtout revoir ma Comté, sentir le parfum des prairies de Cul de sac flotter dans l'air, voir la frimousse des enfants de Sam et aussi, me receuillir sur la tombe de mes parents. C'est une décision murement réflechie vous savez...tout est pret et mon petit poney m'attend. J'ai un pélérinage à faire, le comprenez vous?"

Bilbon dans un grand moment d'émotion alla serrer dans ses bras Aragorn, une larme à l'oeil. Bilbon était peut etre tétu par moment, mais c'était un hobbit au coeur tendre et plein de bon sentiments.

Bilbon: "Je vous dit au revoir mon roi et peut etre adieu...veillez sur vous et votre petite famille, une partie de mon coeur reste içi et ne vous quittera pas"

Sujet: Re: préparatifs de voyage Mar 16 Oct 2007 - 15:05

Aragorn répondit avec émotion à l'effusion de Bilbon, qu'il serra tendrement dans ses bras.
Cependant, tout ému qu'il fût, il n'en demeurait pas moins dans ses pensées une méfiance de Roi à l'égard du vieux Hobbit.

Ses beaux discours sur le pélerinage, le grand âge vénérable et la soif soi disant désintéressée de connaissances anciennes, même s'il n'en paraissait rien extérieurement, continuaient d'éveiller les soupçons d'Aragorn à l'égard de l'avant dernier porteur de l'anneau de pouvoir.
Il savait qu'en dépit de sa destruction, le pouvoir de l'anneau rongeait encore le coeur de Bilbon comme il torturait Frodon. Gandalf le lui avait expliqué: Tuer le serpent qui vous a mordu ne vous guérit pas de son venin, et c'est bien cette idée qui ne quittait pas le Roi depuis que Bilbon lui avait annoncé son désir de partir.
De plus Bilbon avait été, après Gollum, celui qui avait porté l'anneau le plus longtemps, sa corruption n'en avait donc été que plus profonde.

Ainsi s'il allait laisser le vieux Hobbit errer comme bon lui semblait sur les Terres du milieu, il n'allait pas manquer de faire en sorte qu'il se tînt le plus loin possible de tout ce qui pouvait encore y être magique. La tour d'Orthanc et ses secrets en faisaient partie.
Qui savait ce que ce vieil hyppocrite espérait y trouver là bas ? Un elixir de jouvence ? Le secret de l'immortalité ?

Non s'il fallait mener des recherches archéologiques dans l'ancienne tour d'Isengard, Bilbon était la dernière personne à laquelle Aragorn les eût confiées.

Après l'accolade, il prit un parchemin posé sur une tablette à côté de son siège qu'il tendit à Bilbon. Et d'une voix douce :

Aragorn : " Ceci est un sauf conduit royal qui vous permettra de voyager à travers tout le pays. Vous pourrez le montrer à tous les capitaines du Gondor que vous croiserez. Ils vous apporteront aide et concours si vous en avez besoin.
Et puis voici..."

Il prit un deuxième parchemin qui était cacheté de cire royale bleue :

Aragorn : "Voici une lettre pour Eomer, mon cousin du Rohan. Elle vous recommande à lui et rappelle l'amitié et la haute estime qui lient votre personne au Gondor.
C'est lui qui a les clés d'Orthanc et ses hommes gardent la Tour avec l'aide des Ents de Fangorn.
Souvenez vous de nos conventions Bilbon : vous n'entrerez en Isengard qu'accompagné de Gandalf, d'Elrond ou bien de toute autre personne recommandée par eux.
Ceci est un des points que contient cette lettre.

Adieu mon ami, puissiez vous trouver sur les routes du monde la juste paix que votre longue vie au service du bien vous a fait mériter."

Ce qu'Aragorn ne dit pas à Bilbon, c'est qu'un courrier avait déjà informé Eomer de l'éventualité de la prochaine visite du vieux Hobbit. Les recommandations qu'elles contenaient, qui avaient valeur d'instructions, étaient de tout mettre en oeuvre pour empêcher Bilbon de mettre les pieds dans la Tour de Saroumane. Eomer ayant toujours été méfiant vis à vis de la magie des Elfes et des magiciens en général, il savait qu'elles y trouveraient bon écho auprès de son cousin du Rohan.
Gandalf ou pas Gandalf, il n'était pas question pour le Roi des hommes de prendre le moindre risque...

Invité

Bilbon salua son ami Aragorn puis sortit benoîtement de son bureau en rangeant ces lettres de recommandation dans son manteau de voyage. Il n'était pas du tout certain de passer par le Rohan et encore moins de présenter ses hommages au Roi Eomer. Il avait toujours voyagé sans papier et c'est pas aujourd'hui qu'on allait lui imposer quoi que se soit pensa t'il. De tout celà, il n'en avait soufflé mot à Aragorn, qui semblait à la base hostile à ce voyage, tel le père possessif qu'il était devenu avec le temps. Le vieux Bil avait apprit avec l'âge à fuir les discussions à ne plus en finir et les conflits de ce type, ce qui ne l'empêchait pas de faire sa tête de mule une fois seul. Il était le chef des Sacquet après tout!

Le temps du départ était venu pour lui. Il avait prit une grande carte des routes du Gondor, du Rohan et de le Comté. Il avait un autre plan de route en tete. Tout était prêt en bas de la cité et dans son baluchon: vivre, poney, outre d'eau, vêtement, petite monnaie, épée et armure de mythril étaient au rendez vous. Bilbon enchanté prit bel et bien la poudre d'escampette ce jour là....

La joie de se retrouver libre et de vivre une aventure envahissait son coeur comme un rouleau déferlant de bonheur. Il allait pouvoir revivre ces moments de rencontres, de surprises, de découvertes inattendues.....découvrir même un trésor peut être la bas dans cette tour sombre. Bilbon rigola à cette dernière pensée. Il se fichait bien, à son âge, des trésors et d'ailleurs il aurait pu en avoir un fabuleux pour lui tout seul: l'Arkenstone des nains. Le vrai trésor qu'il comptait trouver, au delà du passage à Isengard qui piquait sa curiosité, c'était de revoir sa vieille Comté et sa maison qui lui manquaient tellement. A Isengard c'est surtout les Ents qui l'intéressait particulièrement au delà d'éventuels manuscrits qui auraient pu être égarés et c'est vers Fangorn qu'il comptait tracer directement pour après, descendre sur la Tour isolée.

Bilbon arriva sans s'en rendre compte en bas de la cité et prit son équipement. Il se présenta comme le plus misérable des citoyens à la sortie de la cité avec un grand sourire sur les lèvres.

Il voyait derrière les portes le Pélénor et l'appel du large l'emportait littéralement par dessus les airs.

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