Panique dans le Palais

Les serviteurs et les gens de la cour se retournait sur le passage de Tindomiel qui courait à perdre haleine. Elle bouscula quelques personnes dans sa lancée en leur adressant des excuses rapides, puis reprenant sa course effrênée et elle était déjà bien loin... Ils ne comprenaient pas quelle mouche avait piquée la jeune Princesse d'habitude si sereine et si gaie. Elle courait certes, mais ce n'était pas un jeu d'enfant. Sa mine était grave et inquiète. Le bruit avait couru de l'incident de la veille au soir dans la bibliothèque, mais ils n'auraient su dire si cela avait un rapport où non avec l'agitation matinale de la petite fille.

*Quel imbécile! Pourquoi est-ce qu'il a fait ça?! Eldarion, je te hais!*
Voilà ce que Tindomiel n'arrêtait pas de se répéter depuis quelques instants, depuis qu'elle avait trouvé la lettre d'adieu de son frère. Bien sur, elle n'en penseait pas un traitre mot, mais sa colère envers lui était immense.
Encore une fois elle se trouvait à trembler pour lui! Et son coeur se serra en songeant à l'inquiétude que causerait sa disparition à son père et à sa mère. Sans compter le chagrin provoqué par de telles paroles...

Arrivée devant les appartements d'Arwen, elle ouvrit la porte en hâte et se rua dans la pièce. Elle s'arrêta voyant sa mère et ses dames de compagnie interrompre leur discussion pour la considérer d'un oeil interrogateur et surpris à la fois. Il n'était pas dans les habitudes de la Princesse de faire ainsi irruption dans une pièce sans plus de manières...
Pourtant la Reine avait lu dans le regard de sa fille et comprit la gravité du moment...

Arwen regarda sa petite fille, ses grands yeux écarquillés par l'éffroi et sa respiration saccadé par l'éffort qu'elle venait de fournir...

Arwen: "Tindomiel! Ou était-tu? Mais...Pourquoi as-tu couru?"

Elle se leva et s'approcha pour prendre son enfant dans les bras...

Sans dire un mot, Tindomiel tendit d'une petite main tremblante la feuille qu'elle tenait, ses doigts étaient restés crispés dessus tout du long et en avait fait presque un véritable chiffon...
Elle baissa la tete lorsque sa mère lui prit le mot d'Eldarion et une larme discrète perla au coin de ses yeux.

"Pardon Ammë..." souffla-t-elle.

Arwen pris le mot des mains tremblantes de sa fille et, pendant que ses dames de compagnies tantaient d'y jeter un coup d'oeil curieux, elle le lut...

Arwen: "Par les Valar...Et moi qui n'ai rien vu venir..."

Puis, entendant l'excuse discrete de Tindomiel, elle leva les yeux vers elle...

Arwen: "Wilwarin voyons... Tu n'as à t'excuser de rien! Ton frère à fait son choix et c'est une grande erreure de ma part de ne pas avoir remarqué sa détresse plus tôt..."

Le visage de l'elfe s'assombrit puis elle ajouta,

Arwen: "Ma fille, puis-je te charger d'une mission?"

Voyant son enfant aquiècer, elle lui demanda,

Arwen: "J'aimerais que tu te rendes à la volière et que tu y envoie un faucon à ta soeur pour lui demander d'aller parler à votre frère..."

[Ness, tu n'auras qu'a poster un message à la volière puis un direct à Fondcomben où j'interviendrais avec Rochiel... hihi ]

[Tindomiel, voici votre mission si vous l'acceptez... mdrrrr! Ce message s'autodétruira dans trente secondes! ]

La petite fille hocha la tete à la demande d'Arwen:

"Très bien, mère, j'y vais sur le champ! Rochiel saura trouver les mots, j'en suis certaine!"

Malgré le sang froid dont la Reine faisait preuve devant ses suivantes qui commençaient à murmurer entre elles, l'enfant pouvait deviner l'angoisse qui s'était emparée de sa mère. Sa culpabilité aussi...
Elle s'approcha d'Arwen et se hissa haut sur la pointe des pieds pour atteindre sa joue et y déposer un baiser affectueux.

"Si vous me le permettez, je rendrais visite au Seigneur Nolemë dans les Maisons de Guérison sur le chemin du retour..."

Elle lui sourit légèremment comme pour lui intimer de ne pas s'inquiéter plus, et certainement pas pour elle. La Princesse salua d'une petite révérence les dames présentes, ce qu'elle avait ommis de faire tout à l'heure et enfin elle sortit dans le couloir et se dirigea à pas de course vers la volière.